Séminaire des Doctorant·e·s
mardi 12 avril 2016 à 17h00 - Salle 330
Séverine Furst ()
Modélisation de la rigidité apparente de la lithosphère par inversion du champ de vitesse GPS : une méthode d'estimation du mouvement post-sismique ?
Les déformations intersismiques caractérisées par les données géodésiques permettent généralement de modéliser les vitesses long-terme des failles sismogènes en considérant des ensembles de blocs rigides. Nous modifions cette approche en blocs rigides en considérant une lithosphère dont l'épaisseur, et donc la rigidité, varie latéralement. Cette variation influençant les vitesses de déplacement en surface, une distribution de la rigidité, ajustant au mieux les données, peut être trouvée. Ainsi, notre méthode se base sur l'inversion des mesures géodésiques pour estimer la distribution des paramètres élastiques sur les continents. Nous avons appliqué cette approche à une zone située dans l'Ouest américain en inversant un jeu de données GPS. Pour ne considérer que les déformations intersismiques, une estimation des réponses post-sismiques des séismes de Landers (1992) et Hector Mine (1999) a été retirée des données considérées. L'inversion nous a conduit à une distribution de la rigidité observée sur la figure ci-contre. En accord avec les données géophysiques, la zone de faille de San Andreas et celle de l'est de la Californie présentent des rigidités faibles (1.5-2.5) relativement à la Sierra Nevada et au Sud du « Basin & Range » (12-16). Par contre, et de façon surprenante, nous obtenons la rigidité la plus faible (1-1.5) dans la zone du désert de Mojave où ont eu lieu les séismes de Landers et de Hector Mine. En effet, on s'attendrait à une rigidité la plus faible sur la faille de San Andreas qui est une zone de faiblesse bien connue. Cet artefact pourrait correspondre à une déformation post-sismique résiduelle dans les données, qui induirait une valeur anormalement faible de la rigidité. En imposant dans la zone du désert de Mojave une valeur comparable à celles de la Californie de l'est (2.5), puis en réalisant une nouvelle prédiction, nous obtenons un champ de vitesse qui contenant uniquement les vitesses intersismiques. Nous estimons finalement la réponse post-sismique résiduelle des séismes. Affiche