Séminaire de Recherche en Didactique et Epistémologie des Mathématiques
jeudi 22 juin 2017 à 17:15 - Campus Triolet- Bâtiment 9- salle 109
Karen LOPEZ ()
Une introduction au langage ethnomathématique du tressage des cheveux. L'exemple des femmes mahoraises et comoriennes.
Qui n'apprend pas vite à faire des tresses ? Cette pratique « à caractère mathématique » peut être maîtrisée rapidement par l?observation minutieuse et l?exercice sur des poupées. Sur la calotte crânienne nous pouvons voir de véritables chefs d'oeuvre de tresses et contempler des formes géométriques, des images symétriques, des noeuds complexes. En Amérique, en Europe, en Afrique,les femmes développent ce savoir-faire. Parmi elles, les femmes mahoraises et comoriennes se distinguent pour leur tressage des cheveux : Les enjeux des tressages dépassent le simple agencement des cheveux. Très répandue parmi les femmes, cette activité est pratiquée pendant des après-midi ou des soirées animées par des conversations sur des sujets divers. Le tressage est au centre de l?esthétique de la femme mahoraise et dans ce cadre nous nous demandons quelles sont les représentations sociales et mathématiques de cette pratique ? Pour répondre à cette question, nous avons fait une recherche ethnologique avec un groupe de femmes mahoraises à l'île de La Réunion et de femmes comoriennes aux Comores. Pour présenter notre exposé, nous allons nos appuyer sur des photos et des extraits de films que nous avons fait sur place.